Vanoise

Vanoise
Au Col Rouge

dimanche 29 juillet 2012

R122/123



Pas de petit déjeuner ce matin ! Je dois me contenter d'une boisson sucrée et de quelques barres de céréales, ce qui est un peu juste pour la longue étape qui m'attend... Il va être indispensable d'assurer des ravitaillements en vol si je veux éviter le crash ! 
Je contourne le lac puis traverse VALCLARET toujours endormi à cette heure matinale. 



Le sentier en direction du COL DE LA LEISSE est facile à repérer à l'est et au pied d'un talweg où il suit un télésiege en direction du COL DE FRESSE avant de pénétrer dans la zone centrale du PARC DE LA VANOISE. Je suis étonné de rencontrer si peu de randonneurs sur cet itinéraire en principe très fréquenté... La montée est agréable d'abord au milieu de la pelouse alpine puis parmi les roches et dépôts glaciaires érodés par la présence des glaciers… autrefois ! 
L'arrivée au COL DE LA LEISSE est somptueuse avec la vue sur les glaciers de la GRANDE MOTTE, mais également sur le MONT BLANC et la GRANDE SASSIERE.



Petite pause casse-croûte... J'entreprends la descente du vallon d'abord en traversant quelques névés, puis en contournant quelques beaux lacs avant d'arriver au REFUGE DE LA LEISSE / 2488m. Il n'est pas encore midi et le beau temps m'incite et me confirme de prendre un chemin de traverse pour aller à PRALOGNAN, site d'exception, vieux village au cœur de la VANOISE et donc étape incontournable dans cette traversée des Alpes.



Je poursuis donc la descente jusqu'au magnifique pont de pierre de CROE-VIE / 2101m. Là, changement de direction pour remonter vers le COL DE LA VANOISE / 2516m en suivant un ancien sentier muletier aux abords duquel je croise de nombreux bouquetins. Ce col est un très ancien passage de colporteurs et de marchands en route vers l'ITALIE... Toutes sortes de marchandises transitaient par le col, en particulier le sel et les fromages appréciés dans le PIEMONT, mais aussi le plomb argentifère de PEISEY ! 
Arrivé au niveau d'un ancien poste de tir militaire, je vais ensuite parcourir le vaste plateau qui donne accès au Col situé au pied de la GRANDE CASSE.
Je passe à proximité du refuge et poursuit ma route vers PRALOGNAN / 1410m... Le chemin défoncé par les véhicules tout terrain du refuge est vraiment en mauvais état ! 
Retour au bercail avant de prochaines étapes vers les Alpes du sud. 

  



R121



Le hameau du MONAL est devenu un lieu très touristique et il est très agréable de se réveiller au calme dans un tel endroit. Un cinéaste, Bernard FAVRE, a tourné des scènes du film LA TRACE dans différents endroits de ce village... à voir ou à revoir ! 
C'est le départ pour TIGNES... Au travers de près et sous les mélèzes, je traverse LA COMBAZ puis LE CHENAL / 1710m, toujours face aux glaciers du MONT POURRI et du DÔME DE LA SACHE. L'itinéraire se poursuit par une longue remontée vers NANCRUET / 1852m, où la fenaison bat son plein. À la sortie du hameau je remarque que les herbes du sentier viennent d'être fauchées et le sentier nettoyé : une équipe de deux jeunes employés du syndicat intercommunal sont à la tâche ! Court arrêt pour échanger quelques informations... Ils me conseillent d'emprunter le sentier du haut après le passage du ravin afin de prendre la direction du Chalet de la DAVIE / 2062m, avant de redescendre vers TIGNES LES BOISSES / 1842m. 
La journée est un long et magnifique cheminement dans les bois face aux glaciers... Tout en bas, sur l'autre versant, j'aperçois le village de LA GURRAZ posé sur un repart entre deux langues glaciaires, où ce qu'il en reste ! La descente vers le barrage est marquée par le bruit, la poussière et la chaleur... Je suis dans un autre monde, dans le temps d'une autre exploitation de la montagne ! Ici on démolit, là on creuse ou l'on édifie une colline artificielle à partir de roches et de gravats, sans oublier de nouveaux immeubles ! 
Je me rends à l'office de tourisme pour des informations concernant les hébergements dans la station... Sans trop de difficultés, je trouve une chambre sur le bord du lac, face au complexe de VAL CLARET. Je fais quelques courses alimentaires puis, certainement fatigué, je m'endors en oubliant de réserver le petit déjeuner ! 
L'orage du soir arrive à peine à me réveiller... puis je me rendors !