Vanoise

Vanoise
Au Col Rouge

dimanche 2 septembre 2012

R151


Le Rifugio MONGIOIE ou j'ai passé la nuit, est situé sur un vaste plateau au dessus du Village de VIOZENE , situé dans la Vallée du TANARO dont les pentes sont couvertes de vastes forets composées de sapins, de hêtres et de mélèzes,variant fréquemment suivant l'altitude ou l'orientation. Elles forment un couvert végétal varié et bien particulier que je vais découvrir au fil de l'étape au long  de sentiers  qui déroulent leur trace à mi pente, s'inscrivant dans des vallons secondaires avec quelques passages à flanc de resauts rocheux .Voila pour le programme du jour...loin des alpages !  

                                                                                                  
Aprés un bon petit dejeuner, je quitte le refuge pour une courte descente vers VIOZENE ou les choses sérieuses commenceront ...C'est d'abord  un large chemin forestier qui part à droite au dessus de la route principale. Je remarque rapidement que si le balisage n'est pas spécifique à la Via Alpina, je parviens à  retrouver néanmoins les quelques points notés dans le descriptif de l'étape du topo -guide. C'est comme ça , il faut l'accepter et surtout ne pas s'inquieter à l'idée de s'égarer sur quelques chemin de traverse ! De temps en temps il me revient également que je ne dispose pas de carte...J'essaie d'ètre attentif et surtout de ne pas monter  trop haut sur les crètes car ORMEA est également en fond de vallée.
Empruntant d'anciens chemins, des sentiers qui autrefois desservaient les hameaux situés sur les pentes , je traverse de vieux hameaux abandonnés et ruinés...Ici des toles rouillées à moitié arrachées du toit et qui claquent au vent, dans une atmosphère lourde et un décor digne de Sergio LEONE mais également quelques beaux balcons en fer forgé. Plus loin, ce sont de nombreux et magnifiques oratoires érigés sur le bord du chemin, témoignages de l'activité et de la vie des hommes dans ces endroits désormais isolés.



Ici, ce sont des murs de pierre béants et des maisons éventrées désormais habitées par des arbres et une importante végétation. Beaucoup d'aménagements, d'imposants et solides  murets, de chemins creux permettent de l'imaginer aisemment. Aujourd'hui c'est dans le silence et la solitude que je traverse ces montagnes oubliées.
Parfois, un champ, une trouée dans la forèt laissent entrevoir un village plus important et toujours habité. Plus loin, je crois apercevoir ORMEA .Je n'ai pas l'impression d'avancer !
Un moment d'inattention, j'essaie de saisir une haute herbe avec la main droite et c'est le pli interieur d'une phalange qui cède et que j'entaille avec bon coeur...La tuile ! Le sang jaillit. Un bras levé, j'attrape la trousse de secours au fond du sac avec l'autre main...De l'eau, du désinfectant et quelques pansements plus tard, je peux enfin repartir. Cela tiendra bien jusqu'a ce soir ...mais je me suis fait un peu peur .

Il commence à faire trés chaud lorsque j'arrive enfin à  QUARZINA .La foret a laissé la place aux buissons, à l'herbe rase et aux pierres ....Saisir la casquette pour la passer sous le robinet d'un petit point d'au destiné aux troupeaux avant de la remettre vivement ...c'est frais ! Le sentier contourne le village avant de poursuivre sur les pierriers situés au dessous du Mont CASTELLO  puis atteindre la Chapelle Saint Jean Baptiste / 1510 m. sur un vaste platau..Le point n'est pas noté sur le topo mais le balisage est toujours bien visible .Court arrét pour observer  la suite de l'itinéraire qui devrait largement descendre vers  ORMEA, désormais bien en vue.Ca ne se présente pas trop mal  !



Visiblement ce versant est encore habité ...Il y a toujours des alpages ruinés mais plus bas des hameaux et de petites fermes restent habités .Les champs comme les chemins temoignent de cette activité. Les champs sont fauchés , les murets bien dressés et je croise deux cavaliers sur leurs montures ...Ca change .
Plus bas, je retrouve la foret. Des hètres bien sur mais aussi quelques mélèzes et surtout de nombreux chataigniers qui paraissent toujours en production . ..Au village de CHIORAIRA / 1097 m , un habitant m'indique un raccourie afin de rejoindre facilement le point d'étape . La suite de l'itinéraire se poursuit sous une pluie fine et quelques grondements de l'orage...Je rejoins une petite route pour une dernière descente vers l'agglomération d'ORMEA . Il me reste a trouver une solution d'hebergement . Sur une des places, au milieu des voitures, j'apercois le panneau de la Via ALPINA avec la carte de l'itineraire qui parcourt la Vallée jusqu'à la prochaine étape de GARESSIO . Je pense avoir parcouru la bonne trace ...mais, faute d'avoir rencontré de nombreux panneaux,  comment en etre sur ? C'est de l'autre coté du bourg , que je trouve un hotel pour la nuit . La chambre est correcte et le prix aussi. A défaut de rencontres , car je n'ai rencontré personne sur l'itinéraire, voila une bonne journée de découverte d'une vallée que je ne connaissais pas ! Je prends le repas à l'hotel . 














R150


La brume du soir a fait place ce matin à un  beau soleil qui vient désormais éclairer le  refuge à l'architecture singulière...Il est déjà l'heure de partir. Le premier col de la journée est situé juste au dessus, dans l'axe du soleil qui s'élève et le sentier qui va m'y conduire est encore dans l'ombre  mais plus pour longtemps.



 Dernier regard vers  le refuge mais mes pensées sont déja ailleurs...J'ai bien écouté les dernieres paroles du gardien:  "Avec un peu de chance vous  apercevrez peut ètre le loup, j'en ai vu à plusieurs reprises ,vers le col " ...Propos intéressants et charmante perspective. L'air est frais, la marche agréable...alors ouvrons l'oeil . Aprés une petite heure, j'atteins le Passo di LAPASSE / 2228. C'est en fait un passage qui donne accés à un vaste vallon formé de pierriers et d'herbe rase, deja bien jaunie par la sécheresse et la chaleur de l'été .


    

C'est également un croisement de plusieurs sentiers qui conduisent à d'autres refuges , vers d'autres horizons..Le mien est un peu plus haut, plein sud et je l'apercois déja . Ce sera le Colle DEL PAS / 2350 m. D'un regard circulaire, je parcours attentivement le paysage...de loup point ! Retour sur  le sentier légèrement descendant pour passer à coté d'un beau lac , puis poursuivre dans des pentes un peu plus raides pour atteindre le col .






L'endroit est particulièrement desert . Pas de randonneur, pas de troupeau.... Ce secteur parait peu fréquenté et c'est vraiment regrettable car les paysages singuliers, qui ne sont pas sans rappeler le Massif des Dolomites, sont magnifiques et les sentiers bien tracés. A des regions ou des parcours trés fréquentés succédent de nombreux cols et itinéraires déserts. Ils auront fait l'essentiel de mes journées sur la Via Alpina.
  L'environnement devient plus mineral et devant moi s'ouvre un nouveau paysage , celui d'une vaste cuvette karstique au fond de laquelle se trouve les ruines d'anciens abris de bergers et un refuge , le BIVACCO SARACCO VOLANTE / 2209 m, non gardé mais  souvent occupé par des spéléologues. En cette matinée, les volets semblent ouverts ...Toute cette région de laVallée du Haut TANARO dispose d'un important réseau de grottes qui dépassent les 150 km de longueur et les 1000 mètres de profondeur



Je descends sur le flanc droit de la cuvette en suivant quelques traces sur ce terrain  blanc et pierreux ...Pas evident ! Des traces partent sur la droite vers une combe, d'autres dans la pente et bien en face ! Retour sur mes pas pour retrouver un autre sentier et le balisage b!anc et rouge . L'orientation a l'air correcte... c'est surement pour moi ! 
 Sur ce ce tracé descendant, je rejoins le surprenant PAS DES MASTRELLE . Il est facilement repérable grace à l'énorme rocher posé en équibilibre sur un autre bloc, en surplomb d'une paroi rocheuse et juste au dessus du raide couloir que je dois descendre. L'endroit est passablement austère...Séquence émotion !







Un couple de randonneurs Italiens me confirme la difficulté du sentier et leur ferme intention de redescendre par un autre itinéraire.
Bien absorbé par l'itinéraire et accessoirement par le loup , je n'ai pas souvent levé les yeux ni observé leciel depuis le départ...Tout est devenu bien sombre et j'entends les premiers grondements de l'orage ...Ne trainons pas !
Quelques virages un peu raides dans la pente suivis par de courtes mais délicates traversées sur du rocher puis un court arrét pour échanger quelques mots avec un spéléologue en route pour le refuge,  j'arrive enfin sous le couvert des premiers feuillus, presque au fond du VALLON DE CARNINO, lorsque l'orage éclate. ...
Brève halte pour enfiler l'équipement de pluie avant de reprendre prudemment la  descente sur un sentier pierreux rendu glissant par la pluie qui tombe en grosse averse ...Nouvel arrét car la trace ressemble désormais à un torrent boueux .Je poursuis la descente dans l'axe du vallon et termine par la traversée d'un vieux et beau village, rejoint par le couple d'Italiens qui a fait demi retour ! 




Puis, je reprends la montée vers le COLLA DEL CARNINO / 1592 m, dernier col de la journée , afin de rejoindre le RIFUGIO MONTGIOIE / 1550 m, point d'étape. L'orage a fait place à la brume et à un temps plus frais ...La journée se termine sur un bon chemin forestier au milieu des arbres puis de quelques pins .Pas de loup mais un serpent dont je croise la route et qui se glisse entre mes pieds, ondulant, avant de  disparaitre dans les pierres du chemin, plus bas ...
Quelques randonneurs dans le refuge et un accueil agréable . Je retrouve le couple de Francais, précédemment rencontrés au Rifugio GARELLI. Aprés le repas, quelques moments d'échanges et de discussions avant un retour rapide à l'étage, dans le dortoir, mais en prenant quelques précautions car l'accés, par une echelle de meunier, n'est ni simple ni aisée, surtout avec un gros sac !
Demain, au terme d'une étape longue de 27 km, je devrai rejoindre ORMEA   ...Il me faudra également trouver un hébergement. Bonne nouvelle, le gardien est d'accord pour avancer l'heure du petit dejeuner !

















R149



Après une dernière volée de marches gravies d'un pas un peu lourd,  me voilà enfin sur la terrasse du refuge. Assis sur un banc pour m'habiller d'une polaire et ôter les chaussures, je lève tranquillement la tète pour admirer, avec le regard posé d'une fin d'étape, le paysage marqué par la brume qui accompagne la fraîcheur prenant ses quartiers du soir sur l'Alpe que je viens de parcourir.
Voilà encore une magnifique journée de randonnée. Je termine l'étape au Refuge Pietro GARELLI / 1970 m où je vais dormir ce soir ! J'avais quelques scrupules à réussir cette longue étape spectaculaire... peu de renseignements sur le topo  mais de nombreux points à lire sur la carte, or je n'en ai toujours pas, et enfin pas de solution ou de possibilité de halte intermédiaire !
 

Aujourd'hui j'ai parcouru une longue étape dans un paysage minéral et sauvage fait de crêtes  de cols, de plateaux et de chemins muletiers désertiques et désertés par les hommes. De tels endroits que l'on ne devrait parcourir qu'un fois car ils sont uniques, pour tout retenir et  ne jamais oublier, sont très évocateurs et finalement ne nous sont pas inconnus. En effet, comment ne pas penser au roman "Le Désert des Tartares" de Dino BUZZATI  et au jeune Lieutenant Giovanni Drogo dans ces paysages d'où peuvent surgir des fortifications, des redoutes au détour d'un chemin, au débouché d'un col ou encore au fond de l'horizon.... à l'image du vieux Fort Bastiano, isolé à la frontière entre le Royaume et l'invisible Etat du Nord, pays séparés par un désert énigmatique et mystérieux. 



Aujourd'hui ce sont ces paysages que je vais traverser... et Drogo que j'apercevrai, auquel je penserai ? Peut-être... si j'ai le temps.
 La journée pourrait débuter comme une lecture des premières pages du livre :
"On ne voyait pas le bout de la route. De temps en temps, à un coude de la vallée, on apercevait devant soi, très haut, taillée dans des pentes raides, la route qui grimpait en zigzag. Parvenu à l'endroit qu'on avait aperçu, on levait la tête vers le haut, et l'on retrouvait encore devant soi, toujours plus haut, la route."
Reposons le livre... le temps presse !
Je quitte Limonetto pour remonter au Col de TENDE / 1869 m. Une des filles de la propriétaire propose de me conduire jusqu'au prochain carrefour, point de départ du sentier qui remonte vers le Col... déjà traversé hier !




Arrivé sur la crête qui marque la frontière, je prends la direction du Colle PERLA / 2070 m remontant quelques pentes équipées de remontées mécaniques. Heureusement ce seront les seules de la journée ! La  trace s'enroule ensuite dans les pentes supérieures de deux vastes vallons avant d'arriver à ce premier col. Je croise et salue un groupe d'ouvriers affairés à remonter le vieux mur de pierres bâtit à l'amont de la piste et par endroits affaissé. Ce sera la seule rencontre de la journée sur un itinéraire également déserté par les randonneurs. Poursuivant sur ce chemin muletier autrefois largement emprunté par les militaires, je rejoins un pas étroit, situé au Nord et en contrebas de la Cime du BEC /2307 m. J'hésite sur la suite de l'itinéraire et décide de continuer sur le même chemin... A priori,  il conduit au Col della BOARIA / 2102 m après un large crochet par le nord. Quelques aménagements et en particulier des murs de soutènement réalisés dans des pentes raides confirment l’intérêt militaire de ce secteur et expliquent les importants travaux réalisés lors de la construction de la piste. Quelques vieux casernements écroulés marquent l'arrivée au col dans un environnement austère, fait de roches et de pelouse alpine déjà jaunie.


Petite pause sous un chaud soleil. Ce matin, j'ai fait un grand plein d'eau. C'est un peu lourd mais je dispose ainsi de boissons en relative abondance et pourrai aller au terme de l'étape sans difficulté !
Retour à la piste pour traverser les pentes supérieures d'un nouveau vallon avec une orientation sud-nord puis passer à droite de La Tête CHAUDON / 2387 m avant d'atteindre un nouveau point, le Colle PIANA / 2214 m, non loin du Refuge "Capanna MORGANTINI " / 2316 m refuge fermé et situé au milieu
d'un vaste espace de pierres et de lapiaz  .


Le paysage est désertique et l'ambiance sauvage... Sur ce vaste plateau calcaire, aucun arbre, rien  n'accroche le regard pour dissiper cette impression d'isolement et de solitude. Un vieux chemin militaire et quelques murets tracés dans le paysage renforce encore ce sentiment d'un lieu désormais abandonné par les hommes... Quelques edelweiss essaient de faire bonne figure, mais c'est bien sec !


Il est clair désormais que je quitte les grandes Alpes, massifs de forts dénivelés dans d’étroits et raides vallons pour des espaces davantage ouverts et dégagés avec un couvert végétal différent et souvent moins dense à cette altitude.  Je suis vraiment seul sur ce chemin muletier puis sur le sentier qui descend au Gias dell'ORTICA, petite dépression verdoyante au milieu de ce grand espace vide !


Autrefois, cet alpage a dû être occupé. Il  en reste une trace sous la forme d'une petite étable à moitié enterrée, faite de murs et d'un toit de pierres.


Retour sur l'itinéraire pour lire des informations contradictoires sur deux panneaux situés à quelques centaines de mètres d'intervalle... Les temps de marche jusqu'au point d'étape du jour, le Refuge GARELLI présentent une différence de plus d'une heure ! Le soir le gardien me confirmera qu'il y a bien une erreur et qu'il l'a déjà maintes fois signalé... mais sans succès. La meilleure solution serait d'enlever le panneau qui
porte les indications erronées... Un simple tournevis devrait faire l'affaire ! 







Le sentier prend alors une direction ouest en direction du Passo del DUCA / 1989 m, en traversant quelques bosquets, puis des bois de pins nains. L'air est chargé d'agréables senteurs de résine. Une raide mais courte montée me conduit a ce dernier col de la journée, en fait un passage étroit qui s'ouvre sur d'autres vallons et me fait plonger sur un autre massif. L'horizon se charge de nuages... brumes ou orages en devenir ?


A partir du col et en quelques lacets, je rejoins une épaule rocheuse... Moment d'interrogation et de doute quand j’aperçois à mes pieds la trace descendante du sentier pour rejoindre le bas du Vallone del MARGUAREIS au point d'intersection avec une autre trace. L'ambiance austère devient plus lourde avec tous ces nuages qui s'accrochent aux sommets voisins .


Arrivé au fond du vallon, nouvelle montée, une dernière pour rejoindre le refuge que je n'ai pas pu apercevoir lors de la descente. Il est certainement dans la brume... ou encore très loin  !
Longe et raide parcours sur la rive gauche du torrent, à proximité de cabanes de bergers, sur un sentier pierreux, cassant et dégradé par le troupeau qui doit être beaucoup plus haut. Je poursuis tout en regardant l'altimètre et le temps qui passe. Cette impatience n'est pas bon signe !
J'atteins enfin un plateau où est posé un petit lac noyé dans la brume. Un vieux panneau en bois signale le sentier pour le refuge. Il n'y a guère de visibilité mais je poursuis dans le brouillard en direction de sonnailles, toujours plus haut... Le refuge est peut-être au dessus. Bizarre les traces du sentier deviennent peu  marquées !
Je suis stoppé dans mon élan par les aboiements énergiques et l'attitude déterminée du gros chien blanc qui surveille le troupeau. " Ici on ne passe pas" dit-il en aboyant une nouvelle fois. C'est un gros chien de race PASTOUR, à l'origine chien de montagne des Pyrénées. Désormais cette race surveille et protège les troupeaux de moutons des attaques du loup. Or, le loup est présent dans la région !
Grâce au chien, je retrouve le bon sentier qui repart sur l'autre versant du vallon avant de déboucher sur un alpage presque plat, qui commence a être envahi par la brume. Le toit  très pentu du refuge apparaît.  Je termine une très belle étape.


Je me présente au gardien qui me conduit au dortoir tout en donnant quelques consignes ou recommandations, conditions indispensables à un bon séjour dans le refuge, heures des repas, menus, propreté des lieux etc...


J'apprécie tout particulièrement le confort et la qualité de l'accueil des refuges Italiens du C.A.I. Des travaux ont souvent été réalisés : douches chaudes, wifi gratuit disponible, petits dortoirs confortables fréquemment ouverts même pour un seul randonneur. Petit geste d'attention toujours bien apprécié !
Quant à la nourriture, elle est à la fois variée, abondante, bien adaptée au régime alimentaire et à la diététique du randonneur.
Après la douche, je lave quelques vêtements puis je rejoins le coin repas pour partager la table avec un couple de français qui parcourent également la Via Alpina.
Au menu cappelletti servis dans un bouillon chaud, assiette de viande et de charcuterie puis fromage et dessert. C'est très bon !
La nuit est tombée sur le refuge désormais isolé dans la brume. Ce soir le lieutenant DROGO est présent sur les remparts du Fort BASTIANO, tout là-haut sur la frontière...
A proximité de LIMONETTO peut-être ?
Ce soir encore DROGO veille, il attend... Ce soir DROGO s'emmerde !
Moi ? je vais dormir...