Vanoise

Vanoise
Au Col Rouge

vendredi 10 juin 2011

R0
Dans le théâtre classique, cela s'appelle la scène d'introduction. Ici ce serait plutôt un préambule.
Le décor est planté et si les acteurs sont en place, le texte reste à écrire, au  mieux ils en connaissent le fil conducteur. Une certitude : il n'y aura ni répétitions ni souffleur ! Quant au décor... il évoluera sans cesse au fil des scènes et du temps mais ne laissera personne indifférent !
Alors... Action !
Je suis à Muggia sur la côte Adriatique, beau village bien marqué par les influences Vénitiennes avec ses rues piétonnes animées et le petit port encastré au milieu d'anciennes maisons et de vestiges probablement romains, le tout sous la surveillance bienveillante du château... Autrefois, cet endroit a dû être une belle calanque offrant abri aux voyageurs venus de la mer et un accès à la mer pour les habitants de l'arrière pays. Des pêcheurs préparent bateaux et filets... et je termine la préparation de mon sac car c'est de ce village que part l'itinéraire Rouge de la Via Alpina ! Nous sommes le 9 juin et l'endroit semble se préparer fébrilement à la prochaine saison. Je trouve un petit hôtel sympa au bord de l'eau et pizza... déjà !
Ce matin j'ai quitté LYON Saint EXUPERY. En un coup d'ailes et après un regard conquérant et quelque peu condescendant sur les Alpes que je survole, j'arrive à VENISE Marco POLO... aéroport de destination. Avec de tels parrains j'aurai forcément de la chance ! L'un a parcouru la route de la soie et l'autre, aussi grand aventurier, a écrit "La terre nous en apprend plus long sur nous que tous les livres parce qu'elle nous résiste. L'homme se découvre quand il se mesure avec l'obstacle".
Je ne doute vraiment de rien ... !
C'est donc chaussures de marche aux pieds et sac de 14 kg sur le dos que je prends la navette de liaison vers la Gare de VENISE MESTRE... Destination TRIESTE où j'arrive en fin d'après midi. Une religieuse rejoint son monastère en SLOVENIE et me souhaite bonne chance pour cette traversée des Alpes... Un véhicule l'attend dès la sortie de la gare.
Je traverse une place arborée à la recherche d'un bus pour MUGGIA. Les tickets se prennent au distributeur et, bien évidemment, je n'ai pas de monnaie... Finalement c'est le départ. Je dois faire un peu bizarre avec cet énorme sac qui encombre l'allée du car et les chaussures de marche bien propres.
Arrivé à destination, j'essaie de me repérer et de prendre quelques marques en traversant la Piazza MARCONI. Petit tour sur le port et des ateliers de pécheurs, bière fraîche et toujours altitude ZERO.